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Про Херсон та Херсонщину французькою

11.09.2019 08:55

Khersonchtchina
• Viktor NIKONOROV, professeur de français, lycée académique auprès de l'Université d'Etat de Kherson

   C'est une vaste région économique et administrative située au Sud de l'Ukraine dont le chef-lieu est la ville de Kherson. S'étendant à 300 km du Nord au Sud et à 420 km de l'Est à l'Ouest, elle couvre une superficie de 28,5 mille km soit 4,7 % du territoire de l'Ukraine.
La région fut fondée, en tant que l'unité administrative au sein de la république d'Ukraine, le 30 mars 1944 et comprend aujourd'hui 8 villes, 30 bourgs et 707 villages. Avec la population de 1 077 643 habitants la région présente toutefois une densité de 37,9 habitants sur km2 qui est faible par rapport à celle des régions voisines. La population urbaine et rurale constitue à peu près 61 et 39 % respectivement et sa répartition est très inégale; la plupart de la population est concentrée dans les villes ou bien autour de grands foyers urbains et industriels et sur la côte de la mer Noire et d'Azov.
Le relief à pente douce vers le Sud est essentiellement formé par une vaste plaine qui occupe une grande partie du bassin de Dniepr inférieur. De faibles hauteurs allant de 40 à 100 m au Sud et au Sud-Est s'adoucissent vers le littoral où le relief offre une étendue plate semée de dunes et de nombreuses langues de sable. La surface représente dans sa majorité les steppes coupées de ravins. Les forêts y sont peu abondantes; ce sont essentiellement des plantations d'arbres et des haies végétales bordant les champs et quelques rares bois de pins; ce paysage évoque le bocage normand de la France. Seule la surface contiguë au Dniepr inférieur se couvre d'une dense végétation. Dans cette partie, les branches du fleuve forment un réseau de canaux, de petits lacs abondamment peuplés de poissons et d'oiseaux.

   La faune de la région est présentée par les animaux typiques aux steppes: rongeurs, rats de blé, souris sont les plus répandus tandis que les renards, les lièvres, les ratons, les sangliers, les blaireaux, les ondatras et les loups se rencontrent un peu partout. Parmi les oiseaux, les alouettes, les outardes, les grues, les cailles, les perdrix, les corbeaux et les canards sont en grand nombre. Le Dniepr, ses branches, ses limans et ses affluents abondent en poissons. On y en compte plus de 60 espèces: brème, carassin, gardon, brochet, carpe, silure, perche y dominent.
Dans les années 70-80, de nombreuses entreprises industrielles construites dans la région ont entravé une grave pollution de l'environnement en menaçant la flore et la faune. Pour protéger les animaux et les plantes rares quelques réserves furent créées ou réaménagées dont la plus immense est celle d'Askania-Nova. Instituée en 1919, cette réserve d'Etat, unique dans son genre en Ukraine, possède aujourd'hui un parc zoologique qui compte plus de 140 espèces animales, 1400 plantes et 450 espèces de fleurs.
La deuxième réserve d'Etat, Tchernomorsky, est bien connue par ses îles en défends où d'innombrables colonies d'oiseaux vivent et pullulent en liberté. C'est ici que trouvent l'abri les oiseaux migrateurs.
Le climat de type continental tempéré sec se modifie à proximité des mers où il devient nettement plus chaud et aride en été. Les hivers sont doux et humides très souvent sans neige; les étés chauds connaissent des orages assez fréquents. La région reçoit des pluies abondantes surtout en hiver et en automne (300- 420 mm). La température annuelle moyenne dépasse rarement 10° C.
La principale artère de la région est le Dniepr, troisième fleuve d'Europe par sa longueur (2285 km) après la Volga et le Danube. Le fleuve traverse la région du Nord au Sud-Ouest et se jette dans la mer Noire, à 40 km de Kherson. C' est une puissante source d'énergie électrique qui alimente dans son cours inférieur un important réseau d'irrigation de la région. Navigable dans les limites de la région, le fleuve est accessible même aux navires de haute mer sur plus de 40 km (de son embouchure à Kherson) ce qui le rend la principale voie fluviale.
La deuxième source, moins importante qui arrose la région est l'Ingoulets, affluent droit du Dniepr, avec une longueur de 549 km. Il prend sa source dans la région de Kirovohrade et n'est navigable que dans son cours inférieur où il permet seulement le passage des bateaux de faible tirant d'eau.

HISTOIRE DU PEUPLEMENT
    Les donnés des recherches et des fouilles archéologiques réalisées ce dernier temps sur le territoire de la région nous per-mettent aujourd'hui d'établir avec un degré plus ou moins précis la chronologie du peuple-ment de la région.
Les premières stations pré-historiques furent mises en évidence sur les terres voisines du Dniepr inférieur et sur le littoral de la mer Noire. Elles datent du Paléolithique final, il y a 10 mille ans. Les archéologues y trouvèrent de nombreux outils confectionnés de cuivre, de bronze ainsi que l'outillage lithique.
Les habitants les plus anciens de la région étaient les peuplades nomades des Cimmériens. Au VIIe siècle av. notre ère, les Scythes leur succèdent. Ce furent les tributs nomades d'origine iranienne qui s'installèrent sur le littoral puis occupèrent les steppes. Un siècle plus tard, les Scythes royaux firent fusionner en une seule confédération toutes les tributs vivant dans les steppes et formèrent ainsi un pays des Scythes appelé la Grande Scythie dont le centre administratif, à partir du Ve siècle avant notre ère, se trouvait sur le territoire de l'actuelle région de Zaporijia. Cette unité avec les tsars à la tête prit son essor au IVe siècle av. notre ère et cessa son existence au IIIe siècle av. notre ère. Par suite du démembrement de cette formation, presque tout le territoire de la région de Kherson fut incorporé dans la Petite Scythie, unité nouveau- formée, avec le centre administratif Néaple en Crimée. De nombreuses trouvailles faites dans les tumulus qui abondent les steppes de Khersonchtchina témoignent d'un haut niveau de développement économique de la Sctyhie.
Au IVe siècle avant notre ère, sur le littoral de la mer Noire apparurent les Grecs, ressortissants de Melet, ville de l'Asie Mineure. Grâce à eux, des colonies florissantes surgirent entre le Tiras (Dniestre) et le Borysthène (Dniepr). Les colonies les plus importantes furent celles d'Olvia, Panticapée. Elles voisinaient avec les colonies de Tauroi dont celle ionienne de Khersonèse fut le principal centre commercial. Les colonies entretenaient des relations avec les pays situés bien au-delà du littoral de la mer Noire. Plus tard, les terres peuplées par les Taurois et fusionnées en unité appelée Tauride furent submergées par les Cimmeriens et par les Scythes mais la Khersonèse grecque garda son indépendance. Cependant, au début de l'ère nouvelle, ces colonies furent détruites par les hordes qui envahissèrent les steppes du littoral de la mer Noire et d'Azov.

   Au IIe siècle av. notre ère, les peuples slaves font leur apparition dans la région de Kherson. Au début, ils s'installèrent dans le cours inférieur du Dniepr puis ils progressèrent dans les steppes. Ce fut une des premières populations sédentaires de la région. Au IIIe siècle, la population des slaves continua à s'accroître dans les steppes et dans le cours inférieur du Dniepr où fut fondée la ville d'Oléchié, centre de la pêche et un port important mentionné dans les chroniques. Au XIe siècle, la plus belle période de la Russie Kiévienne, la migration des slaves dans la région s'accrut de manière considérable.
A partir du XIIIe siècle, les Taures nogaïaques de Crimée s'y imposèrent et dévastèrent plusieurs villes. Plus tard, le littéral de la mer Noire tombe sous le joug des Tatares et des Turcs. Ces derniers construisirent des forteresses dans le cours inférieur du Dniepr (Bérislave, Tiaguigne).
Au début du XVIIe siècle, surgissent les premières colonies fortifiées des cosaques zaporogues qui entreprennent une série d'incursions contre les Turcs. En 1711, les cosaques fondent la colonie fortifiée Olechkovskaïa Sitch avec la ville d'Olechek (actuelle Tsuroupinsk) et se rendent pratique-ment maîtres de la région.
Au XVIIIe siècle, à la suite d'une série de guerres entre la Russie et la Turquie la première annexa les terres entre le Dniepr et le Bug, puis la Tauride Nord y compris la région de Kherson.
En 1737, pendant la guerre russo-turque, le général Roumiantsev-Zadounaïsky fit construire la fortification Alexandre-Chaniets qui servirait plus tard de base pour la ville de Kherson, futur centre des industries de métaux et des constructions navales. Cependant, l'agriculture occupait une place prépondérante dans l'économie de la région.
A la fin du XVIIIe siècle, la Khersonchtchina fit partie d'une vaste région appelée «La Nouvelle Russie» dont Grigory Potemkine fut nommé gouverneur général en 1776. Ayant conçu un vaste «projet grec» (recréer l'empire byzantin sous l'un des petit-fils de l'impératrice Catherine II la Grande) Potemkine, afin de rallier Catherine, à ses vues, organisa pour elle le voyage à travers la «Nouvelle Russie», auquel participèrent l'empereur d'Autriche Joseph II, le roi de Pologne Stanislave Poniatovski. Au cours de ce voyage le long du Dniepr qui lui valut le titre de prince de Tauride, Potemkine déguisa tous les points faibles de son administration, d'où l'anecdote des villages qu'il aurait fait construire à la hâte sur les rives du fleuve et des figurants qu'il aurait fait recruter pour le rôle des « moujiks endimanchés ». En réalité, les conditions de vie des paysans furent loin d'être faciles. Dans la période de 1799 à 1856 on a enregistré 21 années de sécheresse, soit tous les trois ans. La mise en œuvre des steppes et la croissance de la population dans les endroits inhabités s'effectua par des serfs déplacés de la Russie centrale alors que les terres fertiles se trouvèrent partagées entre les migrants des cosaques et de riches paysans ressortissants des régions de Poltava, Kharkov, Kiev. Vers la fin du XIXe siècle, presque toute l'étendue des steppes de la Khersonchtchina fut peuplée.

    Pendant la période de la guerre civile, 1918-1920, la région se trouva successivement sous le joug du Directoire de Petlioura, de Dénikine et de Wrangel. Les steppes furent le théâtre de combats acharnés.
L'occupation fasciste qui dura trois ans retarda de dizaines d'années le développement de la région. Plus de 70 % de potentiel furent détruits ou pilliés; 53 538 Khersonnais tombèrent aux champs de batailles ou furent exécutés par les nazis.
La période d'après-guerre fut celle de reconstruction de l'industrie et de l'agriculture de la région. Grâce au travail d'abnégation de ses habitants, la Khersonchtchina, à partir de 1949, rattrapa vite, puis dépassa le niveau d'avant-guerre. De nombreux villes et villages apparurent sur là carte; la croissance du potentiel industriel de région fut bien évidente résultant de la reconstruction des entreprises déjà existantes et de la mise en exploitation de nouveaux complexes industriels. C'est ainsi que naquit Novaïa Kakhovka, deuxième ville de la région après Kherson, qui a dû sa naissance à la construction de la centrale hydro-électrique sur le Dniepr.

KHERSONCHTCHINA AUJOURD'HUI
Aujourd'hui la région de Kherson est une importante région agricole et industrielle disposant d'un puissant potentiel économique. La proximité de deux mers et l'agriculture développée définissent l'orientation de l'industrie de la région vers les constructions et les réparations navales, la transformation des produits agricoles, les industries mécaniques.
Les industries principales sont concentrées dans les villes dont les plus importantes sont Kherson, Novaïa Kakhovka, Kakhovka, Guénitchesk, Tsuroupinsk, Skadovsk.
La région dispose également d'une vaste espace agricole qui couvre 250 mille hectares de pâturages et de steppes labourées. La diversité des sols et les conditions climatiques favorisent les cultures des céréales (blé, maïs, orge), des tournesoles, des raisins, des fruits, des cucurbitacées et des légumineuses. La Khersonchtchina est une région vinicole importante. Mais, vu que les étés sont chauds et relativement secs, de bons rendements des cultures seraient impossibles sans un vaste système d'irrigation dont celui de Kakhovka est le plus étendu en Europe. Malheureusement, l'exode rurale constaté à la fin du XXe siècle et une lente évolution technique des entreprises agricoles posent de graves problèmes à l'agriculture de la région qui est en proie de la crise économique.
Toutefois, la zone littorale réaménagée ce dernier temps attire de nouveaux arrivants. Combien de petits villages appauvris et délassés dans les années 80-90 du siècle écoulé ont acquis une nouvelle apparence grâce à l'afflux des citadins qui y construisent des résidences secondaires et renforcent des villes existantes! Grâce à cela, en été, la Khersonchtchina devient la seconde région touristique de l'Ukraine; les petits villages, les stations balnéaires et touristiques sont colonisés par les vacanciers. Selon toute probabilité, les prochaines années devraient confirmer les tendances du développement de cette zone et offrir d'autres perspectives de vacances aux Ukrainiens.

KHERSON
• Viktor NIKONOROV, professeur de français, lycée Académique auprès de l'Université d'Etat de Kherson

Cette ville située au sud de l'Ukraine vient de célébrer son 235e anniversaire. Elle s'étend en amphithéâtre sur la rive droite du Dniepr, à 40 km de son embouchure dans la mer Noire. Relativement jeune, Kherson est néanmoins un témoin oculaire des événements historiques importants qui se déroulèrent dans cette partie de l'Ukraine depuis la deuxième moitié du XVIIIe siècle.
1774. La première guerre russo-turque (1768-1774) aboutit au traité Kutchuk-Kaïnardji d'après lequel la Russie obtint la partie septentrionale de la mer Noire, l'embouchure du Dniepr, le droit de libre navigation en mer Noire. En outre, la Crimée fut reconnue indépendante.
Cependant, la situation fut loin d'être stable dans cette région car la Turquie possédait des forteresses à l'embouchure du Dniepr. La Russie, à son tour, cherchait à renforcer son influence sur le littoral de la mer Noire. Une nouvelle guerre risquait d'éclater. Pour protéger le passage sur le Dniepr et obtenir une sortie sur la mer Noire, en 1778, le 18 juillet, Catherine II la Grande, impératrice de la Russie, rendit un édit (oukaze) sur la fondation d'une ville-fortefesse à l'embouchure du Dniepr.
Le site de la future ville fut choisi par Grigory Potemkine, gouverneur de la région en cette période. La ville devrait remplacer la fortification Alexandre-Chaniets construite en 1737. C'est ici que, d'après une légende, Potemkine aurait découvert des portes anciennes portant l'inscription en grec: « À partir d'ici, il convient de se rendre au Byzantin ». Le favorit de l'impératrice considérait la future ville comme sa propre création et faisait de grands projets de son avenir. Aménagée de chantiers navals, d'un appontement et d'une forteresse la ville fut assignée de rôle d'un centre économique et politique d'une vaste région appelée la Nouvelle Russie (Novorossia). En plus, la ville devrait servir de point de base pour effectuer la politique d'expansion menée par la Russie contre l'Empire ottoman.

   Le 19 octobre 1778, le générale Abraham Hannibal, arrière-grand-père d'Alexandre Pouchkine posa la première pierre de la future ville-forteresse. La ville prit le nom de Kherson en l'honneur de Khersonèse, cité ayant existée, jadis, en Crimée. Les travaux durèrent presque deux ans et furent réalisés essentiellement par des détenus et des soldats commandés par l'ingénieur-colonnel Korsakov. Déjà, à la fin du XVIIIe siècle, Kherson devint un bastion important, premier au sud de la Ukraine. Encerclée par un rempart dont la hauteur atteignait parfois 18 m, munie de 600 canons, sa forteresse était capable de subir un siège de longue durée. Deux portails, celui de l'ouest nommée Otchakivsky et celui du nord-est, Moskovsky, protégeaient le passage à l'intérieur de la forteresse (ils sont restés intacts jusqu'au pré-sent). Six puits dallés à 70 m de profondeur chacun assuraient l'alimentation en eau potable. La forteresse disposait également des dépôts de vivres et de munitions, des ateliers d'armes, d'une Monnaie et de l'Arsenal.
Le nom de Kherson de cette période est lié à une étape de la vie d'Alexandre Souvorov, grand capitaine de l'armée russe. En 1787, il vint dans la ville pour diriger la défense de la région Kherson-Kinburn. Au cours des combats héroïques de Kinburn, son Quartier Général résidait à Kherson. La Russie était menacée d'une nouvelle guerre, Souvorov resta donc à Kherson de 1792 à 1794.
Le deuxième personnage historique dont le nom se rattache à la construction navale à Kherson et à la naissance de la flotte de guerre dans la mer Noire fut l'admirai F. Ouchakov. En 1789, il fut envoyé à Kherson par Catherine II à la tête d'un détachement de marins baltes pour participer à la construction des premiers navires de guerre. Cette année même, les chantiers navals de Kherson lancèrent la première frégate, le vaisseau-amiral à 66 canons appelé «Gloire à Catherine». Un peu plus tard, les navires «Alexandre Nevsky», «Saint Paul», «Kherson» et d'autres rejoignirent le premier. Puis, à Kherson fut fondée l'Amirauté, seconde après celle de Saint-Pétersbourg.

   Dans les années 80 du XVIIIe siècle, la ville connut une grande épidémie de peste et, puis, de typhus. La lutte contre l'épidémie fut dirigée par D. Samoylovitch, fondateur de la science épidémiologique en Russie. En 1789, vint à Kherson l'Anglais John Howard, homme de grand mérite qui consacra toute sa vie à la lutte contre les maladies épidémiques. Médecin-praticien, il soignait gratuitement les malades, menait un grand travail contre l'épidémie de typhus dans la ville, mais atteint lui-même mourut en janvier 1790. John Howard fut enterré dans la steppe près de Kherson; plus tard les Khersonais reconnaissants édifièrent un obélisque en sa mémoire, premier obélisque en Ukraine en hommage à un étranger civil.
Avec la fondation de Nikolaev (1789) et d'Odessa (1794) et en raison de l'ensablement progressant du Dniepr Kherson fut éclipsée par ces premières: l'Amirauté et la construction des navires de guerre furent transférées à Nikolaev, la plupart des sièges de compagnies marchandes déménagèrent à Odessa. Toutefois la ville garda son rôle d'un port maritime et fluvial au Sud de l’Ukraine. La ville entretenait des relations commerciales avec la France, l'Angleterre, l'Italie. Par le port de Kherson la Russie exportait du blé, du lard, des soies de porc, du chanvre et importait des objets de luxe: draps, fins, vins, épices. Les chantiers navals produisaient chaque année 30 navires marchands largement demandés à l'intérieur du pays et au-delà de ses frontières.
En 1803, Kherson devint le centre administratif du gouvernement de même nom. La bouche du Dniepr approfondie, à la fin du XIXe siècle, la ville devint accessible aux navires de haute mer et connut un nouvel essor comme port de commerce et centre industriel où apparurent les premières industries.
Aujourd'hui avec ses 299 mille habitants Kherson est un important port fluvial et maritime de l'Ukraine et aussi un grand centre industriel. Située au centre d'une région agricole, la ville possède un complexe de conserveries.

   Malgré les problèmes économiques la ville possède un important potentiel touristique. On peut y voir le vieil arsenal, les restes de la forteresse avec la cathédrale Sainte-Catherine. Construite d'après le projet du célèbre architecte-bâtisseur I. Starov, elle abrita, en 1791, la tombe du prince Grigori Potemkine-Tavritchesky. Dans la cour de cette cathédrale furent enterrés des militaires compagnons d'armes de Souvorov morts pendant les guerres russo-turques. La cathédrale du Sauveur construite en 1806 offre aux touristes le plaisir d'admirer l'inconostase sculptée ramenée de Chypre. La liste des monuments de cette époque continuent les églises de Saint Nicolas et de Tous les Saints et la cathédrale de l'Assomption, un des plus anciens temples de la ville.
Parmi les œuvres relevant de la sculpture monumentale les touristes seront à coup sûr intéressés par le monument aux premiers constructeurs de navires situé sur le quai d'où une vue magnifique s'ouvre sur le Dniepr ainsi que par le monument récemment érigé au fondateur de la ville, prince Grigori Potemkine.
Kherson possède aujourd'hui deux théâtres, un musée d'histoire régionale et un musée de Beaux-Arts dont l'exposition offre l'art picturale des XVIIIe-XXe siècles.
Bien que située au centre des steppes, la ville est littéralement noyée au printemps dans la verdure des jardins en fleurs.

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